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"Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau..."
« Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. » Pour l'Année de la foi, ouverte par le pape Benoît XVI et close par le pape François, les Cabiers Évangile ont choisi de s'arrêter sur le cœur de la proclamation des chrétiens, toutes Églises confondues. La formule ci-dessus, forgée par les Pères du Concile de Nicée en 325, est en effet tissée d'éléments scripturaires.
À Nicée, les Pères devaient rendre compte, sans fard, de la vérité du Christ. Ils ont affronté ce qui semblait encore inimaginable : la mort du Fils de Dieu, une mort semblable à celle des bandits, des esclaves, des révoltés et, en cela même, une mort salvatrice pour l'humanité.
Aujourd'hui, les hommes et les femmes de bonne volonté sont peut-être moins troublés par cet Évangile. Le scandale et la folie sont moins neufs, y compris chez les disciples de Jésus Christ. Trois aspects nous retiendront plus particulièrement: la crucifixion, le sens de la souffrance et le « pour nous ». Vingt ou trente ans après la mort de Jésus, les lettres de Paul en ont affronté le mystère. Le Dossier, élaboré par une équipe de spécialistes, veut proposer les éléments essentiels pour comprendre puis pour articuler des réponses contemporaines situées dans le sillage de la Tradition la plus haute.
Bien après les lettres de Paul, l'évangile de Marc et les écrits apostoliques, un musicien a su admirablement méditer tout cela. Nous ne pouvons écouter sans émotion la Messe en si mineur que J.-S. Bach a achevée en 1749. Le texte latin du Credo de Nicée-Constantinople y est découpé en neuf séquences groupées par trois, les trois parties centrales chantant l'incarnation (Et incarnatus), la mort sur la croix (Crucifixus) et la résurrection (Et resurrexit). Le Crucifixus est exactement au milieu de la composition, comme la mort du Fils de Dieu est au centre du salut de l'humanité. Là est la foi et la vie des chrétiens.
Après ce Dossier, la partie Actualités donne la fin de la contribution de Mgr Carré sur « Bible et nouvelle évangélisation » ainsi qu'une note sur la traduction française du Notre Père. Il est possible que dans un an, paraissent les nouveaux Lectionnaires catholiques dans la suite de la publication de La Bible, traduction officielle liturgique enfin disponible après quinze ans d'efforts. |
Ajouter le résultat dans votre panierEditorial in Cahiers Evangile, N°166 (décembre 2013)
