| Résumé : |
Simon, devenu Pierre, est le roc sur lequel le Christ a établi son Église...
Il s'appelle Simon. Il est le premier appelé – du moins selon les évangiles synoptiques. Mais il n'est pas le seul : avec lui, il y a André, Jacques et Jean. Dans la liste des apôtres, il est le premier des Douze. Selon Mt 16,14-20, sa reconnaissance de Jésus comme Christ, Messie d'Israël, lui vaut le nom de Pierre, roc sur lequel se bâtit l'assemblée, l’ « église », de ce Christ déconcertant.
Il est le premier, c'est-à-dire qu'il doit, de manière paradoxale, devenir serviteur et esclave (Mc 10,43 et parr.) à la suite de Jésus Serviteur. Les évangiles synoptiques nous font suivre son itinéraire des bords de la mer de Tibériade jusqu'à Jérusalem. Selon Jn 21,15-22, c'est sur le bord de la mer, après la Résurrection, que Jésus lui confie, à lui qui s'est montré si fragile, la charge de « pasteur » à l'image du bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis.
Les Actes des apôtres insistent sur son rôle à Jérusalem mais ne nous disent rien de son arrivée à Rome ni de son martyre – dans lequel le rejoint Paul, autre grande figure des temps apostoliques. Les écrits chrétiens prennent le relais, qu'il s'agisse de lettres des Pères de l'Église ou de légendes apocryphes; ils s'accompagnent de la vénération de son tombeau.
Aujourd'hui, l'évêque de Rome se reconnaît successeur de Pierre et assume un rôle singulier dans l'Église universelle: il « préside à la charité » (Ignace d'Antioche). Or cette primauté n'est pas comprise partout de la même manière et, pour certains, elle est un obstacle à la communion entre les Églises.
Au moment où le pape François se présente humblement comme l'évêque de Rome, les Cahiers Évangile ont voulu présenter les pièces bibliques du dossier. Le panorama néotestamentaire fait apparaître la grande diversité des regards sur celui qui est reconnu par tous comme le « premier des apôtres ». Les lettres qui lui sont attribuées puis les écrits chrétiens du deuxième siècle attestent de son autorité grandissante. Cependant, ce retour aux écrits fondateurs ne saurait suffire à comprendre le « ministère de primauté » du successeur de Pierre. Une réflexion historique et œcuménique s'impose. C'est pourquoi, exceptionnellement, le dernier chapitre sera théologique.
Avant les habituelles recensions, la partie Actualités revient sur le synode des évêques catholiques qui s'est tenu à Rome en octobre 2012 sur la « Nouvelle évangélisation ». Mgr Pierre-Marie Carré, qui en a été le secrétaire après avoir participé au synode sur la Parole de Dieu en octobre 2008, met en valeur les liens entre les deux synodes, entre la Parole qui s'offre dans les Écritures et la mission de l'Église en ce monde (la deuxième partie de son article paraîtra dans le prochain numéro). |
Ajouter le résultat dans votre panierPierre dans l'évangile de Marc in Cahiers Evangile, N°165 (septembre 2013)
